Le site romain de Rama

Plusieurs membres de l'association ont été associés à la découverte d'un relais routier romain, dans le secteur de Rama (commune de la Roche de Rame).

LE CONTEXTE DE LA DÉCOUVERTE

La luzerne va chercher l'eau en profondeur (jusqu'à 2,5 m dit-on). Dans certains cas, ses racines touchent des murs enfouis dans lesquels l'eau est rare : les pieds de luzerne y poussent mal. En surface, ces pieds rabougris dessinent l'emplacement de ces murs.

 LA DÉCOUVERTE

C'est ce qui s'est passé au mois d'août 2003, dans le secteur de Champcella, près de l'Argentière la Bessée. C'est ainsi qu'ont été découvertes les fondations d'une villa romaine (photo 1) qui, selon le ministère de la Culture, ferait partie d'un relais routier (mutatio) le long de la voie romaine (la voie Cottienne) qui passait par Rama (commune de Champcella), site cité dans la table de Peutinger (table rédigée au XIIIème siècle à partir d'un original du IIIème siècle). (photo 2).

On y distingue : une basilique probablement plus récente, une cour à péristyle, un canal d'amenée, plusieurs bâtiments et un grand bassin (cf. légende de la photo).

Sur cette base, les "inventeurs" du site (A. Prorel, R. Lestournelle, R. Chef) ont découvert d'autres vestiges, dont ceux d'une sorte de basilique dont les contours ont été cernés. De son coté, R. Chef découvrait des matériaux romains réutilisés au Moyen Age, notamment des blocs cyclopéens et des tuiles romaines.

Ultérieurement G. Lanteri, R. Lestournelle, A. Morel observaient dans un champ, un sorte d'enclos renfermant des alignements insolites (photo 3).


1- le site de Rama en 2003

2- la table de Peutinger

3- alignements insolites

LES RECHERCHES DES SCIENTIFIQUES

Un travail de recherche a été confié à F. MOCCI directrice de recherche au CNRS et une tranchée creusée en avril 2006. Elle a permis de mettre en évidence plusieurs niveaux d'occupation, la présence de dépôts de crues dont l'origine n'est pas encore définie (Biaysse ou Durance ?) et enfin un grand bassin.

La présence d'un relais routier est cohérente avec celle d'un gué (encore visible) situé quelques centaines de mètres en amont qui faisait passer le voie romaine en rive gauche de la Durance.

Par contre, ce que les cartes topographiques identifient comme une voie romaine débouchant sur le site, ne serait qu'une voie secondaire de circulation.